25 exemples concrets.
Depuis le 7 octobre 2018, les administrations et les établissements publics sont, en France, soumis à l’obligation légale de l’opendata par défaut. Ouvrir les données publiques était jusqu’à présent un choix politique et une éthique, c’est dorénavant un principe.
Durant un mois, vous avez été nombreux-ses à suivre sur Twitter (@CIVITEO-CS) la publication quotidienne d’exemples d’utilisation de l’opendata. Voici en un seul billet le récapitulatif de ces 25 « cas d’usage » : à quoi sert l’opendata ?
Exemple 1 : Prédire les risques en mer. Des jeux de données ouvertes sont utilisés pour construire un modèle de prévision des risques en mer. « Prédisauvetage » vise à adapter en conséquence les moyens de sauvetage mobilisables. Un projet soutenu par data.gouv.fr.
Exemple 2 : Construire un outil d’information des citoyens. Un cas d’usage américain avec les équipes de Code for america. Les données publiées par les collectivités locales sont réutilisées au service de l’information de proximité de tous. Illustration en vidéo.
Exemple 3 : Faire de magnifiques datavisualisations pour expliquer simplement des choses compliquées ! Quand l’open data sert directement de cas pratique en Bretagne, avec les travaux des universitaires de Rennes 2.
Exemple 4 : Construire des plateformes de données, notamment pour échanger des données avec des acteurs publics ou privés (tels que AirBnB, Waze, Enedis…). Les exemples des plateformes et des stratégies de Paris, Lille, Rennes et quelques autres via un article du Journal du net.
Exemple 5 : Développer des services utiles et simples. Les applications Y’A D Frites et QuiDitMiam collectent les menus des cantines publiés en opendata par les villes de St Malo, Nantes, Rennes, Toulouse, Montpellier… et les mettent ainsi gratuitement à disposition des parents. Circuits courts, labels bio et informations diététiques sont aussi disponibles.
Exemple 6 : Partager, enrichir, améliorer les données géographiques indispensables aux acteurs publics comme aux entreprises, et utiles à tous au quotidien. Un rapport parlementaire remis au cœur de l’été en détaille les mécanismes (et incite à une plus grande ouverture des données de l’IGN). A lire notamment, les pages 43 à 45 sur l’opendata.
Exemple 7 : Construire un simulateur de parcours qui exploite les données de la sécurité routière, et qui vous recommande l’itinéraire le plus sûr plutôt que le plus rapide. Un prototype mis en ligne par un assureur (Groupama). Le détail du projet est consultable ici.
Exemple 8 : Suggérer des parcours adaptés aux personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap en intégrant les accès aménagés, et les obstacles, signalés par des collectivités locales en open data (escaliers, pentes inaccessibles, transports en commun…). Exemple avec www.handimap.org
Exemple 9 : Evaluer l’action des parlementaires européens. A quelques mois des élections européennes, vous pouvez savoir quel député est présent, ses votes, les amendements qu’il a soutenus ou déposés. Plusieurs sites et applications tierces utilisent les données open data du Parlement européen, par exemple www.mepranking.eu/
Exemple 10 : Construire une offre de service nouvelle pour les usagers au quotidien. Exemple avec « Nantes dans ma poche » qui agrège des données ouvertes de la collectivité, mais aussi des délégataires de services publics, des écoles, des équipements sportifs et culturels…
Exemple 11 : Recenser, valoriser et promouvoir des démarches éducatives et environnementales. Par cartographiant le jeu de données des vergers dans les écoles ouvert par la Ville de Paris.
Exemple 12 : Construire un simulteur budgétaire pour favoriser la participation citoyenne. Le projet Budget Citoyen du canadien Opennorth utilise en France les données ouvertes par des collectivités locales pour proposer un simulateur simple, ludique et sérieux mettant en situation les citoyens dans le rôle des décideurs.
Exemple 13 : Construire un observatoire citoyen d’un programme européen. Ici, un observatoire du programme Horizon2020. 80 milliards d’euros disséqués par pays, thèmes, projets… une observation citoyenne qui repose sur les données ouvertes de l’Union Européenne.
Exemple 14 : Construire des offres de service innovantes pour les entreprises. Les équipes de Randstad France exploitent les données ouvertes du marché de l’emploi pour offrir un service d’analyse algorithmique des bassins d’emploi à ses clients.
Exemple 15 : Sauver des vies ! La géolocalisation des défibrillateurs dans une base de données nationale ouverte est dorénavant prévue par la loi. Des applications comme Staying alive utilisent ces données pour mettre ces informations à portée de main immédiate des témoins d’un malaise.
Exemple 16 : A informer le public sur la qualité de l’air et les pollutions. Le réseau Atmo France publie toutes ses données, issues de mesures indépendantes, sur des plateformes accessibles à tous. Ici, l’exemple des Pays de la Loire.
Exemple 17 : A faciliter, modéliser et demain peut-être prévoir les décisions de justice. L’opendata des décisions de justice fait débat, mais des services existent déjà. Exemple avec Juriprédis.
Exemple 18 : A construire des outils 3D d’exploration des sites touristiques. Exemple avec la table interactive Kelmis et des données de la Région Auverge Rhône-Alpes.
Exemple 19 : A mesurer le « contrôle au faciès » par la police new-yorkaise. Un cas d’usage inenvisageable en France comme en Europe (RGPD), avec notamment la publication de données ethniques. Mais des datavisualisations marquantes…
Exemple 20 : Offrir une information de proximité aux citoyens. Le portail du SICOVAL en Haute-Garonne géolocalise plus de 2400 services pour les habitants de ses 36 communes : écoles, bibliothèques, mais aussi coiffeurs, plombiers, pharmacies…
Exemple 21 : A diffuser gratuitement de la culture ! Avec l’exemple formidable du Musée Albert Kahn dans les Hauts-de-Seine qui met à disposition plus de 72000 clichés autochromes du début du XXè siècle. Le site des « Archives de la planète »
Exemple 22 : A diffuser de l’information locale, associative ou culturelle. Le Journal Ouest-France propose une plateforme en opendata qui permet la réutilisation par tous des agendas locaux au quotidien. La plateforme Infolocale.
Exemple 23 : A donner accès à tous aux archives d’un département. Le département du Doubs met en ligne des documents ignorés du grand public, par exemple les planches cadastrales napoléoniennes conservées avec précaution depuis 2 siècles.
Exemple 24 : A construire une offre de service aux particuliers pour la rénovation (énergétique) de leur logement. L’aventure de l’entreprise EP repose sur la collecte massive de données ouvertes sur les sujets énergétiques. Son offre de service aux particuliers mêle aujourd’hui données publiques et données privées.
Exemple 25 : A mieux savoir, et mieux choisir ce que l’on mange. Des applications telle que Yuka utilisent la base de données ouvertes OpenFoodFacts pour analyser l’ensemble des compositions de nos aliments.