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CiviteoBlogSidewalk Labs Toronto : sursis au bénéfice du doute ?

Sidewalk Labs Toronto : sursis au bénéfice du doute ?

Publié le 5 novembre 20195 novembre 2019 par Jacques Priol

Petit point d’actualité sur un sujet polémique. Contrairement à ce qui a pu être affirmé un peu rapidement dans de nombreux médias hexagonaux, la Ville de Toronto n’a pas donné son feu vert à la poursuite du projet piloté par Sidewalk Labs, filiale sœur de Google, pour construire une smart city exemplaire sur les rives du lac Ontario. Tout juste un feu orange. Et ceci mérite quelques explications.

A l’été, Sidewalk Labs a remis aux autorités locales son projet complet. Urbanisme, transports, gestion de l’énergie et des déchets… tout est innovant, et par bien des aspects, tout est « bluffant ». Mais plusieurs sujets font polémiques. Sidewalk Labs propose de rentabiliser l’invention de son modèle de gestion urbaine sur plus de 60 ha alors que le terrain concédé n’en fait pas 10. La filiale d’Alphabet exige que l’acteur public investisse dans des infrastructures de transport (un tramway). Et surtout les questions autour de la donnée restent pendantes, et les oppositions locales et citoyennes importantes, notamment par le mouvement BlockSideWalk.

Un projet d’urbanisme est régi par des règles et des échéances. Celle du 31 octobre était importante. Elle était attendue comme celle d’un « go / no go ». Les autorités locales devaient valider ou non le projet Google. Elles ne l’ont pas fait, ou plus précisément elles ont fixé des conditions :

  • Refus de céder à la pression pour construire sur fonds publics une infrastructure de transports nouvelle (à Google de faire la preuve que ses promesses de mobilité intelligente sont réalistes)
  • Refus de l’extension du périmètre du quartier (à Google d’honorer ses engagements initiaux et de respecter le cahier des charges)
  • Exigence de basculer les données collectées dans l’espace public dans une structure sous gouvernance publique (Google avait déjà, de fait, renoncé à son projet initial de « data trust » de statut mixte ou privé)
  • Exigence d’une propriété intellectuelle partagée de toutes les innovations issues de ce laboratoire grandeur nature.

Ces conditions ne constituent pas un feu vert, loin s’en faut. Il s’agit même d’un rejet quasi complet de propositions essentielles du « Master plan » de SideWalk Labs selon le journal canadien The Star.

Sidewalk Labs accuse le coup. Dan Doctoroff, CEO de la filiale sœur de Google, reconnaît du bout des lèvres que « les exigences du gouvernement et plus encore de la Ville de Toronto, ne sont pas, après mûre réflexion, totalement déraisonnables…(sic!) ».

Le chantier est remis sur l’ouvrage, avec notamment l’ouverture d’une phase de concertation publique. Et c’est Dan Doctoroff qui le dit : « nous ne pourrons concrétiser le projet que si nous sommes capables de construire le quartier le plus innovant du monde avec un retour sur investissement raisonnable. Si les conditions ne le permettent pas, nous renoncerons ».

Face au feu orange, c’est le conducteur qui décide s’il freine ou accélère. A ses propres risques.

 


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Publié dans BlogÉtiqueté Bigdata, smartcity, Toronto
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