Un article de Jérôme Vallette paru dans CourrierCAB
« Les acteurs publics sont face à une situation inédite. S’ils redoutent d’apparaître comme des Big brothers, ils pressentent ou savent que leur environnement connaît une profonde mutation. Des données utiles, de plus en plus massives, sont disponibles pour concevoir, mettre en œuvre, évaluer ou valoriser des politiques publiques. » Jacques Priol en est certain : c’est un enjeu majeur pour les territoires, que d’autres, les firmes privées, ont vu bien avant. Fin connaisseur des collectivités publiques locales, cet ancien directeur de cabinet, fondateur du cabinet CIVITEO, s’adresse directement aux élus locaux et à leurs collaborateurs qui souhaitent comprendre, dans le respect de la législation, cette réalité de la donnée publique aujourd’hui. Mais au-delà, à tous les acteurs de la vie des territoires, bailleurs sociaux, associations, etc., « intéressés par le potentiel du big data, mais inquiets de ses dérives possibles », avertit lui-même l’auteur.
Une révolution vertueuse ?
De la définition des termes jusqu’à celle d’une stratégie territoriale, Jacques Priol déroule les chapitres nécessaires à ceux qui souhaitent appréhender mais aussi approfondir le mouvement en action. Le but ? Participer à une révolution en s’assurant de son penchant vertueux. Car, assure-t-il, « la promesse algorithmique de services publics plus efficaces, plus économes, plus protecteurs et adaptés aux besoins de chacun » n’est qu’une « hypothèse ». Et « les acteurs des territoires ont la responsabilité de la tester et de ne pas laisser à des plateformes mondiales le soin exclusif de le faire. » C’est bien l’« intérêt général » qui place les collectivités en première ligne. Une bonne raison de ne pas passer à côté de cette synthèse pertinente.
Jacques Priol, Le big data des territoires, Éd. FYP, 223 pages, 22 euros.
CourrierCAb N°73 / 10 novembre 2017